Difficulté : Facile
Quantités : pour 4 gourmands ou 6 personnes.
Gâteau Lorientais ou Gâteau Breton ?
Cette recette, comme on la connait dans les grandes lignes à l'heure actuelle, a été inventée par un pâtissier suisse du XIX ème siècle, Jean Crucer, marié à une bretonne de Port-Louis. Ce n'est pas la dernière fois qu'un suisse met au point une recette emblématique d'un autre pays que le sien, comme le prouvent la fondue bourguignonne ou le pollo alla brasa . Crucer met au point ce gâteau pour l'Exposition Universelle de 1867 (en s'inspirant potentiellement de recettes locales) en l'appelant "Gâteau Lorientais" et remporte un prix. De retour au pays, le gâteau conquiert toute la région puis toute la France, d'où son nom de "Gâteau Breton".
On dit que les marins de Lorient l'emportaient avec eux lors des voyages en mer, le gâteau ayant la réputation de tenir plusieurs semaines voir des mois bien conservé. Et en effet, c'est techniquement un grand palet breton, un peu moins friable cependant, et il a toujours très bon goût plusieurs jours après (il tient rarement plus longtemps chez moi). Bon, ce n'est pas très difficile en même temps. Je pense qu'avec autant de beurre salé et de sucre, on pourrait conserver n'importe quoi.
Le goût du beurre y est tellement présent que j'ai toujours pensé que c'était la fameuse galette au beurre dont on parlait dans le Petit Chaperon Rouge.
Comme la recette se décline facilement, on en trouve des versions aromatisées à la fleur d'oranger, au rhum, à la vanille, fourré de pruneaux, de confiture de framboises ou encore de caramel au beurre salé. Personnellement, j'ai trouvé mon combo gagnant et c'est un mix de fleur d'oranger et de rhum brun.
Ah, et c'est pas obligé mais traditionnellement, ça se découpe en losanges, en suivant les croisillons. Ça fait des parts pas super égales surtout aux extrémités mais bon, ça a le mérite de changer et d'être esthétique.
Ingrédients
- 600 g de farine
- 300 g de sucre en poudre
- 300 g de beurre salé
- 6 jaunes d' oeufs
- 1 jaune d' oeuf en plus à garder de côté
- 1 càc de fleur d'oranger
- 1 càc de rhum (facultatif)
Réalisation
- Préchauffer le four a 180 degrés et y faire ramollir le beurre pendant une trentaine de secondes.
- Mélanger dans un cul de poule la farine, le sucre, les 6 jaunes d'œufs et le beurre mou. Rajouter la fleur d'oranger et le rhum. Pétrir jusqu'à obtention d'une pâte homogène.
- Beurrer un moule rond d'une vingtaine de centimètres voir un peu moins grand (et pas trop légèrement beurré hein, on veut pas que ça accroche après cuisson) et y transférer la pâte. Si elle est trop ferme, rajouter une pointe de rhum et/ou un blanc d’œuf. Lisser le haut du gâteau.
- Mouiller légèrement le dernier jaune d'œuf avec de l'eau dans une coupelle puis, avec un pinceau, l'appliquer sur la surface du gâteau.
- Avec une fourchette, tracer des lignes parallèles puis en biais pour dessiner des croisillons/losanges.
- Enfournez pour 45minutes ou jusqu'à ce qu'un pic en bois ou la lame d'un couteau ressorte propre
- Laisser au moins tiédir avant de découper en parts triangulaires classiques ou, plus traditionnel paraît-il, en losanges en suivant les croisillons.
Kalon digor !
Qu'on pourrait maladroitement traduire par "que votre appétit soit ouvert"
Source : Un recette presque pas modifiée issue du formidable site "Recettes Bretonnes" à qui je risque de piquer de nombreuses recettes pour cette catégorie. Si vous aimez la cuisine bretonne, allez y faire un tour, ça vaut le coup.
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